Publicis Luxe

TIME IS ON YOUR SIDE

 

Exposition Collective – Duos d’artistes et créatifs

 

Pour la première fois, Publicis Luxe réunit, le temps des Rencontres de la photographie, des créatifs de l’agence et artistes – photographes, plasticiens, musiciens – autour d’une exposition collective.

Comme une provocation optimiste, le titre de l’exposition entre en résonance avec une époque où le temps ne semble plus de notre côté. Accélération, flux incessants, compression productiviste, urgence climatique.
Parler de création, c’est peut-être avant tout parler du temps comme contrainte fertile mais aussi comme condition nécessaire, incompressible, de l’acte créatif. Le temps-mémoire qui efface et consacre. Le temps-écho où chaque geste répond à celui qui l’a précédé. Le temps-matière, enfin, flexible et malléable qui est, in fine, le temps que l’on subit, ou que l’on se (re)donne. Dans ce contexte, la liberté temporelle, la maitrise de son temps, serait-elle devenue le luxe ultime?

 

A travers six œuvres protéiformes, « Time is on your side » offre une expérience qui permet de changer notre regard sur le temps, et peut-être même de s’en faire à nouveau un allié.

 

Chemsedine Herriche & Christine Milan
Dorcas Coppin & Patrick Pierini
Edouard Pascal & Anne-Charlotte Pascal
Irène Dresel & Thomas Desoutter
Nadim Asfar & Joseph Chaloub
Pierre Zandrowicz & Adrien Cussonneau

 

Commissariat collectif de l’exposition : Christine Milan, Aurélie de Villeneuve, Julie Gonssard et Chemsedine Herriche

 

L’exposition collective « Time is on your side » continue jusqu’au 14 juillet aux Collatéraux, au 7 bis place Joseph Patrat à Arles.

 

 

Compost

Pierre Zandrowicz & Adrien Cussonneau
La durée de visionnage d’une photographie sur Instagram est d’environ 1,3 seconde. Avec une attention plus prononcée pour le propriétaire de son compte, la durée de vie de cette image passe à 2 secondes.
Créateurs d’images, nous alimentons un intestingram industriel. Mais quel futur pour ces images ? A quoi ressembleront nos archives dans 100 ans ? La décomposition numérique est-elle une réalité ?
En 2090, un chaman numérique vient envoûter les serveurs de stockage. Un virus empreint de l’esprit des forêts s’empare des serveurs, se propage et, comme dans la nature, vient décomposer nos images. Une poésie aléatoire et organique.
Cette décomposition graphique, manifestation du temps qui passe, est source de métamorphose et donne un nouveau regard sur les images que nous produisons.

Aubes

Nadim Asfar & Joseph Chalhoub
Joseph et Nadim se sont rencontrés à l’Académie des Beaux-Arts de Beyrouth, le premier l’élève du second. 15 ans plus tard, ils explorent un thème commun, l’aube, ici interprétée comme un moment de révélation. De l’ombre à la lumière, de l’incertitude à la clarté, un moment à la fois banal dans sa répétition quotidienne, et puissamment symbolique.Ces aubes personnelles, tournées entre le Liban et Paris, racontent l’origine d’une existence, le nouveau départ, les prémices du désir, l’horizon de demain…
L’eau, source de vie et de renaissance, est utilisée ici comme support pour révéler ces moments.On peut y voir également un clin d’œil au bain révélateur photographique.

Désorientation

Edouard Pascal & Anne-Charlotte Pascal
Pendant la période du confinement alors qu’en grande partie nous étions soumis à une désastreuse passivité, Edouard se rend dans la rue à la recherche d’un contact humain. Sa vision qui pourrait passer en un sens pour fantasque m’a tout de suite touchée au vif par sa poésie discrète, plus d’une fois déconcertante, il est vrai entre rêve et perceptions impromptues et parfois sélectivement cocasses. Cette présentation vise à retracer, avec son accord et libre d’interprétation, sa déambulation pendant cette période de crise existentielle pour lui et crise sanitaire pour tous où sa maladie se déclenchera.

Ostraca chapitre II : Ellipse

Chemsedine Herriche & Christine Milan

Un dialogue à deux mémoires autour du souvenir, et ses vestiges communs. « Dans la Grèce antique, l’ostracisme était un vote par lequel l’assemblée des citoyens prononçait le bannissement de l’un des siens. Son nom était inscrit sur un tesson désigné par le terme ‘ostrakon’. L’écriture s’effaçant, le bannissement prenait fin. Dans l’Egypte ancienne, ces fragments de roche avaient un sens différent, plus quotidien – plutôt des aidemémoires, où l’on consignait une idée dont on voulait se rappeler.» Chemsedine Herriche Pour cette exposition, le duo revisite les Ostracas (oeuvre de Chemsedine, 2021), ici envisagés comme fragments de souvenir : deux enfances, deux histoires différentes, peuvent-elles générer des images communes, des images dont se dégagent des émotions qui touchent à l’universalité ? Ces mêmes émotions ne sont-elles pas à l’origine du souvenir lui-même ? Flous, d’abord reconstitués grâce à l’intelligence artificielle, ces souvenirs ont ensuite été transposés à l’aérographe sur carreaux de plâtre. Ainsi ces nouveaux Ostracas ne sont pas la photo exacte d’un moment, mais plutôt les vestiges imaginaires d’une expérience commune.

Résilience

Dorcas Coppin & Patrick Pierini & Jair Sfez
Un souvenir : plus le temps passe, plus certains détails changent, disparaissent, se métamorphosent. On ne se souvient jamais exactement d’un événement tel qu’il s’est passé – Daniel Kahneman, professeur en psychologie cognitive et prix Nobel, nous dit qu’on se souvient surtout du moment émotionnellement le plus intense d’une expérience, et de sa fin. Avec Résilience, un même événement est mis en scène dans de multiples variations, les artistes explorant les modalités élastiques de sa reconstitution en souvenir – à chaque fois ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre.

H.I.P. (Hope in Progress)

Carte Blanche musicale à Irène Drésel Installation sur une idée originale de Thomas Desoutter

Le temps de la recherche scientifique est un temps long, une progression dont le tempo varie, rythmé par l’espoir, les échecs, les essais, l’attente, les victoires. Ce temps est une séquence de gestes scientifiques, mais c’est aussi une séquence d’émotions pour tous ceux qui en sont témoins, même tributaires. Pour ce projet artistique à Arles, Thomas se penche sur la représentation de ces émotions associées à la recherche scientifique, en particulier celle menée sur le VIH. Entre tâtonnements, découvertes, avancées, déceptions, et attente, les scientifiques sont les chefs d’orchestre du système limbique de ceux qui vivent dans l’espoir d’un miracle de laboratoire. La découverte du virus, des différents traitements entre 1987 et 1996 avec leur lot de déceptions et de réussites, les avancées de la prévention et les fausses projections d’une ligne d’arrivée sont autant de variations qui résonnent comme une musique. Irène Drésel a répondu à l’invitation de Thomas d’une carte Blanche en composant une musique au rythme de ces émotions.

 

Galerie les Collatéraux, 7 bis Place Joseph Patrat, 13200 Arles)
04/07 au 14/07 10h-19h

Télécharger le Dossier de Presse (format pdf)